Cet article synthétise comment l’entreprise peut s’adapter aux 10 principes de permaculture de Bill Mollison.
Nous voici au 12ème jour de mon challenge pour vous faire re-découvrir la permaculture, adaptée au monde de l’entreprise OU pour adapter l’entreprise au modèle du vivant.
Cet article fait partie de la série « challenge du mois de septembre » : 30 jours pour vous parler de la permaculture au travail. Si vous êtes nouveau ici, vous pouvez consulter cet article « La permaculture au travail : s’inspirer de la nature » qui vous expliquera tout.
L’entreprise adaptée aux 10 principes de permaculture, selon Bill Mollison.
Vous trouverez ci-dessous un tableau récapitulatif des 10 derniers articles qui ont traités des 10 principes de permaculture selon Bill Mollison. Ce tableau ne résume que la façon l’entreprise peut s’adapter à chaque principe. Cliquez sur le principe pour lire chaque article dédié :
Principe | Comment adapter l’entreprise |
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Prévoir l’efficacité énergétique | Au travail, ce principe signifie optimiser l’utilisation des ressources — qu’elles soient humaines ou matérielles. L’énergie doit circuler de manière fluide au sein de l’organisation pour réduire les gaspillages et augmenter l’efficacité. Cela inclut la conception d’espaces de travail bien agencés, des équipes bien coordonnées et des processus rationalisés. |
Penser l’emplacement des éléments | Tout comme en permaculture, l’emplacement stratégique des éléments dans une entreprise est essentiel. Cela s’applique à l’agencement des bureaux, à la collaboration interservices, et même à la répartition des talents dans l’organisation. Mettre les bonnes personnes aux bons endroits améliore la communication et la productivité, tout en optimisant les interactions. |
Entretenir les zones de bordure | Les « zones de bordure » dans une entreprise représentent les interfaces entre les équipes, les départements, ou les partenaires externes. La gestion efficace de ces zones, où la diversité des perspectives se rencontre, favorise l’innovation et la résolution de problèmes. Encourager des interactions riches entre ces différentes entités peut accroître la créativité et la productivité. |
Chaque élément remplit plusieurs fonctions | Tout comme en permaculture, les éléments d’une entreprise peuvent remplir plusieurs fonctions. Un employé peut, par exemple, avoir des compétences multiples qui lui permettent d’apporter de la valeur dans plusieurs domaines. Cette polyvalence rend l’organisation plus flexible et résiliente, tout en maximisant l’utilisation des talents et des ressources disponibles. |
Chaque fonction est assurée par plusieurs éléments | Dans une entreprise, ce principe s’applique à la redondance des compétences et des systèmes. Ne pas dépendre d’une seule personne ou d’un seul processus pour une fonction clé permet à l’organisation de mieux résister aux perturbations. Cela implique de diversifier les compétences, les outils, et les canaux de communication pour assurer la continuité des opérations. |
Travailler avec la nature, et non contre elle | En entreprise, cela signifie travailler avec les forces naturelles des individus et des équipes, plutôt que d’essayer de forcer des comportements ou des processus qui ne correspondent pas à leur fonctionnement. En valorisant les talents naturels et en créant un environnement de travail harmonieux, les entreprises peuvent atteindre un plus haut niveau de productivité et de bien-être. |
Penser chaque changement opéré en fonction de son effet | Tout changement au sein d’une entreprise doit être pensé en fonction de ses effets à court et long terme. Avant d’introduire une nouvelle politique ou un nouveau processus, il est essentiel de réfléchir à son impact global sur l’organisation, tant en termes de performance que de culture d’entreprise. Cela favorise des décisions stratégiques qui apportent des bénéfices durables. |
Faire circuler l’énergie | Au sein d’une organisation, il est crucial de faire circuler les compétences, les ressources et les informations. Cela se traduit par des processus fluides, un partage d’expertise entre les équipes, et une collaboration active. En permettant à l’énergie de circuler librement, les entreprises peuvent maximiser leur efficacité et éviter les blocages qui freinent leur croissance. |
Le problème est la solution | Les défis organisationnels doivent être vus comme des opportunités d’innovation. En adoptant ce principe, les entreprises peuvent transformer les obstacles en leviers de croissance. Qu’il s’agisse de restructurer des équipes, de repenser des stratégies ou d’adopter de nouvelles technologies, chaque problème cache une solution qui peut renforcer l’organisation à long terme. |
Tout jardine | Ce principe reconnaît que chaque action et chaque personne dans une organisation influence le fonctionnement global. Les interactions quotidiennes, les décisions stratégiques, et même les petites actions ont un impact sur la culture d’entreprise et la productivité. En valorisant chaque contribution et en reconnaissant son importance, les entreprises peuvent cultiver un environnement de travail harmonieux et collaboratif. |
Conclusion
Appliquer les principes de la permaculture au monde du travail permet de repenser la manière dont nous gérons nos ressources, nos talents et nos processus. En adoptant une approche systémique, les entreprises peuvent améliorer leur efficacité, renforcer leur résilience et bâtir des environnements de travail plus sains et plus productifs. L’idée est de garder ce qui fonctionne et transformer ce qui ne fonctionne pas.
Nous avons une idée bien arrêtée de ce qu’est « une entreprise » et « le travail ». Sauf que nous pouvons différemment. Nous pouvons faire en sorte que travailler ne soit pas pénible. Cela demande de repenser le mot « travail » et le travail en lui même. Des entreprises y arrivent, des personnes y arrivent, alors pourquoi pas vous ?
En fin de compte, tout comme en permaculture, il s’agit de créer des systèmes harmonieux où chaque élément joue un rôle essentiel dans la réussite de l’ensemble.
Pour développer le sujet, vous pouvez commencer par lire ce livre : « la permanentreprise » de Sylvain Breuzard