Nous voilà au 10ème et dernier principe selon Bill Mollison : Tout jardine.
Cet article fait partie de la série « challenge du mois de septembre » : 30 jours pour vous parler de la permaculture au travail. Si vous êtes nouveau ici, vous pouvez consulter cet article « La permaculture au travail : s’inspirer de la nature » qui vous expliquera tout.
Le principe « tout jardine »
Ce principe met en avant que chaque action, si infime soit-elle, aura une incidence sur l’environnement et le système.
Cela repose sur l’idée que chaque élément d’un système influence et modifie son environnement, tout comme un jardinier façonne son jardin. En permaculture, « tout jardine » signifie que chaque organisme, chaque action, et chaque choix contribue à façonner l’écosystème dans lequel il se trouve. Il s’agit de reconnaître que toute intervention, grande ou petite, a un impact sur l’ensemble du système. Reconnaître et surtout l’identifier.
Nous pouvons le constater au quotidien, pleins de belles idées, qui partent à la base avec de bonnes intentions, peuvent avoir des répercussions néfastes dans son environnement. Prenons l’exemple des voitures électriques. Belles intentions…néanmoins, beaucoup s’accorde à dire que c’est un suicide environnemental.
Mon challenge d’article de septembre, sur le principe cela part d’une idée qui m’anime, d’un sujet que je trouve vital pour le futur, mais peut-être qu’au final utiliser le principe de permaculture au travail est du greenwashing ? Nous reviendrons sur ce sujet à la fin de ce challenge.
Bref, ce qui est sûre dans la vie, est que rien n’est sûre. De belles intentions peuvent faire plus de bien que de mal, inversement et réciproquement … Je pense que d’essayer quelque chose est le principal, tout en faisant appel à l’intelligence collective.
Origine et explication du principe
- Origine : Bill Mollison a développé ce principe en observant les interactions complexes dans les écosystèmes naturels. Il a noté que tous les êtres vivants, des plus petits micro-organismes aux grands animaux, participent à la gestion de leur environnement, modifiant les conditions pour eux-mêmes et pour les autres. Par exemple, les vers de terre : En creusant des galeries dans le sol, ils aèrent la terre, facilitent la circulation de l’eau et des nutriments, ce qui améliore les conditions de croissance pour les plantes et d’autres organismes du sol. Ce principe nous rappelle que, dans un système bien conçu, chaque élément peut jouer un rôle actif dans le maintien de l’équilibre et de la productivité.
- Concept : Le concept central de « Tout jardine » est que chaque action, même involontaire, façonne l’environnement. Par exemple, les vers de terre aèrent le sol, facilitant la croissance des racines et améliorant la structure du sol. De la même manière, les plantes attirent les pollinisateurs, enrichissent le sol par leurs racines, et influencent la microclimatologie de leur environnement immédiat. En reconnaissant que tout élément influence le système, les concepteurs en permaculture peuvent planifier des systèmes où ces interactions sont utilisées de manière bénéfique.
- Application :
- Gestion des écosystèmes : Dans un jardin ou une ferme permaculturelle, comprendre que « tout jardine » signifie maximiser les interactions positives entre les éléments du système. Par exemple, planter des arbres qui fournissent de l’ombre aux cultures sensibles à la chaleur, tout en améliorant la qualité du sol avec leurs feuilles mortes, ou en offrant un habitat à la faune bénéfique.
- Design de systèmes écologiques : Créer des systèmes où chaque élément, qu’il soit végétal, animal ou humain, joue un rôle dans l’amélioration de l’environnement. Cela peut inclure l’introduction de plantes couvre-sol pour protéger et enrichir le sol, ou l’utilisation de cycles de rotation des cultures pour maintenir la fertilité du sol.
- Gestion des écosystèmes : Dans un jardin ou une ferme permaculturelle, comprendre que « tout jardine » signifie maximiser les interactions positives entre les éléments du système. Par exemple, planter des arbres qui fournissent de l’ombre aux cultures sensibles à la chaleur, tout en améliorant la qualité du sol avec leurs feuilles mortes, ou en offrant un habitat à la faune bénéfique.
- Objectif : L’objectif de ce principe est de concevoir des systèmes dans lesquels chaque élément contribue activement à l’amélioration continue de l’environnement. En s’appuyant sur les interactions naturelles, nous pouvons créer des écosystèmes productifs, résilients et durables, où chaque composant travaille en harmonie avec les autres pour le bien-être de l’ensemble.
Références
Bill Mollison explore ce principe dans « Permaculture: A Designer’s Manual, » en démontrant comment tous les éléments d’un système contribuent à sa gestion et à sa productivité.
“Tout jardine” adapté au monde du travail
Dans un contexte professionnel, « Tout jardine » peut être interprété comme la reconnaissance que chaque action et chaque personne dans une organisation influence le fonctionnement global. Voici quelques exemples de son application dans le monde de l’entreprise :
- Culture d’entreprise : Tout ce qui est fait, des petites interactions quotidiennes aux grandes décisions stratégiques, façonne la culture de l’entreprise. En reconnaissant cela, les leaders peuvent encourager des comportements qui renforcent la cohésion, l’innovation, et la résilience organisationnelle. Prenons l’exemple des mots employés ou tolérés au sein d’une entreprise. De “simples” mots peuvent avoir d’importantes conséquences en terme d’ambiance. Des mots à consonance sexiste, ou raciste, sous forme de blague, peut amener des personnes à ne pas se sentir bien dans une équipe.
- Gestion des talents : Tout salarié, quel que soit son rôle, contribue au succès global de l’organisation (idem pour tout entrepreneur qui contribue au succès global d’une société). En adoptant une approche qui valorise et utilise ces contributions individuelles, une entreprise peut créer un environnement de travail plus dynamique et collaboratif, où chaque membre joue un rôle actif dans l’amélioration continue du système.
Conclusion
Le principe de « Tout jardine » est essentiel pour comprendre que chaque action, chaque élément, contribue à la dynamique globale d’un système, qu’il soit naturel ou organisationnel. En aussurant des systèmes où ces interactions sont reconnues et utilisées de manière bénéfique, nous pouvons créer des environnements plus résilients, productifs, et en harmonie avec eux-mêmes.
A vous de jouer …
Je vous invite à prendre 5 minutes pour analyser votre fonctionnement actuel. Observez comment chaque action et chaque membre de votre équipe influence l’environnement global de votre organisation.
Puis posez-vous la question si vous le faites de manière consciente ou inconsciente ?
Inconsciente ?
Ok…..maintenant que vous l’avez conscientisé …comment pouvez-vous mieux orchestrer les interactions au sein de votre organisation pour qu’elles contribuent positivement à l’ensemble ? Comment pouvez-vous valoriser les contributions individuelles pour maximiser leur impact collectif ? Si vous souhaitez en échanger avec moi, ça serait avec grand plaisir. Contactez-moi :)
Déjà consciente ?
Ok ….êtes-vous satisfait de la manière dont cela fonctionne ? Est-ce optimal pour vous ? (c’est à dire que vous ne ressentez pas de blocage et de difficultés au quotidien, pas ou peu de conflit, pas ou peu d’arrêt maladie, de difficultés à recruter, …).
⇒ Si votre réponse est oui : Bravo, j’aimerai vous interviewer …contactez-moi :)
⇒ Si la réponse est non : bravo pour avoir lu jusque ici et pour vous être posé ces questions. Comment pourriez-vous faire autrement ? Si vous souhaitez en échanger avec moi, ça serait avec grand plaisir. Contactez-moi :)
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