Aujourd’hui nous allons aborder le 3ème principe de la permaculture, selon Bill Mollison : « Entretenir les zones de bordure« .
Cet article fait partie de la série « challenge du mois de septembre » : 30 jours pour vous parler de la permaculture au travail. Si vous êtes nouveau ici, vous pouvez consulter cet article « La permaculture au travail : s’inspirer de la nature » qui vous expliquera tout.
Principe des zones de bordures :
L’effet de bordure, dans la permaculture, désigne les zones de rencontres entre deux milieux différents. Elles sont extrêmement riches en biodiversité et il est essentiel de bien les entretenir.
Ce principe met en avant l’importance des zones de transition, appelées zones de bordures, où deux écosystèmes se rencontrent. Ces zones sont souvent des lieux de grande biodiversité et d’interaction dynamique. En permaculture, entretenir ces bordures permet de maximiser la productivité et de tirer parti des ressources naturelles disponibles.
Origine et explication du principe « entretenir les zones de bordure » :
Origine :
Bill Mollison a observé que les zones de bordures, telles que les bords des forêts, les rivages et les lisières de champs, sont des espaces où la biodiversité et l’activité écologique sont particulièrement riches. En reconnaissant leur potentiel unique, Mollison a intégré l’entretien de ces zones dans les principes de la permaculture pour favoriser des systèmes durables et résilients.
Concept :
Les zones de bordures sont des espaces où les caractéristiques et les ressources de deux écosystèmes se chevauchent, créant un environnement riche en biodiversité et en interactions écologiques. En permaculture, il est essentiel de gérer ces zones pour tirer parti des avantages qu’elles offrent, tels que l’augmentation de la productivité, la diversité biologique et la résilience du système.
Application du principe « entretenir les zones de bordure » :
- Jardins et paysages : Intégrer des zones de bordures dans la conception de jardins et de paysages permet de maximiser l’utilisation de l’espace et de créer des habitats favorables pour diverses espèces. Cela peut inclure la création de haies, de mares ou de lisières de forêts qui attirent et soutiennent une variété de plantes et d’animaux.
- Gestion de l’eau : Les zones de bordures peuvent être utilisées pour la gestion de l’eau, en créant des zones tampons qui ralentissent le ruissellement et améliorent la rétention d’eau. Cela aide à prévenir l’érosion et à augmenter l’infiltration de l’eau dans le sol.
Objectif des zones des bordures :
L’objectif est de maximiser les interactions bénéfiques entre les différents écosystèmes et d’augmenter la productivité et la résilience du système. En entretenant les zones de bordures, nous pouvons créer des systèmes plus diversifiés, stables et durables et bénéficier de l’abondance naturelle de ces zones.
Références
Bill Mollison discute des zones de bordures dans son ouvrage « Permaculture: A Designer’s Manual. Il explique comment intégrer ces espaces dans la conception permaculturelle pour maximiser les avantages écologiques.
« Entretenir les zones de bordure » adaptés au monde du travail
Dans un contexte professionnel, « Entretenir les zones de bordures » peut être interprété comme la gestion des interfaces entre différentes équipes, départements ou partenaires. Ce principe est également présent au niveau individuel, matérialisé notamment par la fiche de poste.
Voici comment ce principe peut être appliqué au monde de l’entreprise :
- Les limites individuelles – La fiche de poste : Les limites individuelles au travail sont souvent déterminées par la fiche de poste. En tout cas, cela est censé l’être.
La fiche de pote doit être un cadre structurant et sécurisant pour le salarié. Le respect de ce cadre est crucial, car il définit les responsabilités et les attentes. Cela assure ainsi une clarté et une stabilité essentielles pour la performance et le bien-être au travail.
Toutefois, il est tout aussi important de reconnaître que ce cadre peut et doit être flexible. Il évolur en fonction des talents, des zones d’enthousiasme et des capacités d’observation de chaque personne.
Par exemple, le concept de « job crafting » permet aux individus d’ajuster leurs tâches et leurs environnements de travail pour mieux correspondre à leurs forces et motivations intrinsèques.
Cela ne signifie pas l’absence de cadre, mais plutôt l’adoption d’un cadre dynamique qui s’adapte à l’individu. En effet, pour certaines personnes, ne pas avoir de cadre rigide peut être un véritable atout pour exploiter leur plein potentiel et s’épanouir.
La reconnaissance et l’encouragement de ces ajustements individualisés peuvent conduire à une plus grande satisfaction au travail, une performance accrue et un environnement professionnel plus harmonieux. - Les limites de intra-entreprise : La collaboration inter-services ou inter-équipe permet de favoriser les interactions et la collaborations entre les différentes équipes ou services. Cela permet une meilleure créativité et favorise la résolution de problème pour répondre au mieux à un objectif commun : la viabilité de l’entreprise. Il est néanmoins que les rôles et les attendus soient le plus claires possibles. Ainsi les zones de bordures organisationnelles doivent être construite et entretenu.
- Les limites inter-enteprises : Doit-on vivre/travailler dans un monde concurrentiel ? Quels impacts cela peut-il avoir ? Il est question ici de connaître le tissu économique autour de l’entreprise et de COOPERER. Connaître les entreprises du même secteur, celles qui sont proches et toutes les autres qui peuvent interagir ensemble. Cela permet une adaptation plus saine et un fonctionnement durable.
- Les limites extra-entreprises : Les entreprises peuvent bénéficier de collaborations avec des partenaires externes, tels que des fournisseurs, des clients, et des experts de l’industrie. Ces interactions peuvent enrichir l’entreprise et ouvrir des opportunités pour de nouvelles idées et stratégies.
Conclusion
Le principe d’entretenir les zones de bordures est crucial pour créer des systèmes dynamiques et résilients. Cela est vrai autant dans la nature que dans le monde des affaires. En valorisant et en gérant ces zones de transition, nous pouvons exploiter le potentiel des interactions écologiques et organisationnelles et ainsi créer des environnements plus diversifiés et productifs.
A vous de jouer …
Je vous invite à prendre 5 minutes pour analyser votre fonctionnement actuel. Observez comme naturellement vous interagissez naturellement avec les zones de bordures dans votre environnement professionnel.
Puis posez-vous la question si vous le faites de manière consciente ou inconsciente ?
Inconsciente ?
Ok…..maintenant que vous l’avez conscientisé …comment pouvez-vous mieux utiliser les zones de bordures pour favoriser l’intégration, la collaboration et l’innovation ? Comment les interactions entre les différentes équipes ou partenaires peuvent-elles être optimisées au sein de votre structure ?
Si vous souhaitez en échanger avec moi, ça serait avec grand plaisir. Contactez-moi :)
Déjà consciente ?
Ok ….êtes-vous satisfait de la manière dont cela fonctionne ? Est-ce optimal pour vous ? (c’est à dire que vous ne ressentez pas de blocage et de difficultés au quotidien, pas ou peu de conflit, pas ou peu d’arrêt maladie, de difficultés à recruter, …).
⇒ Si votre réponse est oui : Bravo, j’aimerai vous interviewer …contactez-moi :)
⇒ Si la réponse est non : bravo pour avoir lu jusque ici et pour vous être posé ces questions. Comment pourriez-vous faire autrement ? Si vous souhaitez en échanger avec moi, ça serait avec grand plaisir. Contactez-moi :)
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