Ce 19ème article du mois de septembre vous propose de zoomer sur le 6ème principe de permaculture, selon David Holmgren : “ne produire aucun déchet”. Nous allons nous demander si ce principe est applicable en entreprise.
Cet article fait partie de la série « challenge du mois de septembre » : 30 jours pour vous parler de la permaculture au travail. Si vous êtes nouveau ici, vous pouvez consulter cet article « La permaculture au travail : s’inspirer de la nature » qui vous expliquera tout.
Relier le principe au contexte professionnel
Le principe « Ne produire aucun déchet » est un pilier de la permaculture de David Holmgren. Encore une fois, ce principe peut s’appliquer parfaitement au monde de l’entreprise. Il s’agit ici d’adopter une approche qui minimise les pertes, qu’elles soient matérielles, énergétiques ou humaines. Dans une entreprise, cela signifie optimiser les processus pour qu’il n’y ait ni gaspillage de ressources ni perte d’opportunités liées à des compétences ou des informations mal exploitées.
Pour les TPE-PME, cette vision est particulièrement pertinente car chaque ressource compte. Adopter ce principe peut non seulement réduire les coûts, mais aussi améliorer l’efficacité et renforcer l’engagement des salariés en les impliquant dans des processus plus durables et avec plus de sens.
Exemple d’application en entreprise
Imaginons une petite entreprise de restauration qui a réduit ses déchets alimentaires de 50 % en adoptant des pratiques zéro déchet. Cela a commencé par une meilleure gestion des stocks, en réduisant les surplus inutiles et en optimisant les commandes auprès de fournisseurs locaux. Ensuite, ils ont mis en place un compost pour les déchets alimentaires, permettant d’enrichir le sol de leurs propres cultures. Grâce à cela, ils ont non seulement réduit leurs coûts de gestion des déchets, mais ils ont aussi amélioré leur image de marque auprès des clients soucieux de l’environnement.
Cette petite entreprise, a fait tout ça car elle souhaite s’impliquer pour le monde tout en faisant une activité à laquelle elle croit. Ces pratiques sont valorisés et attirent de plus en plus de talents et de clients.
Alors, possible ou impossible ?
Outils et stratégies concrètes
Voici quelques stratégies concrètes pour appliquer ce principe en entreprise :
- Réduire les déchets matériels : Utiliser des matières premières recyclables, mettre en place des pratiques de recyclage et de réutilisation des matériaux. Par exemple, les entreprises du secteur de la construction peuvent récupérer et réutiliser certains matériaux. A La Réunion, l’entreprise SAR automatisme le fait, et le met en avant dans une interview que j’ai pu mener. Pour prendre connaissance de l’interview, cliquez ICI.
- Optimisation des ressources humaines : Éviter le gaspillage des talents et des compétences en mettant en place des formations internes et en favorisant l’engagement des salariés dans des projets à long terme. C’est également connaître et comprendre les talents pour les utiliser au mieux.
- Énergie circulaire : Réduire la consommation d’énergie en utilisant des systèmes intelligents de gestion de l’énergie, tels que les capteurs pour l’éclairage et la climatisation, et favoriser la production d’énergie renouvelable sur site.
- Gestion des déchets digitaux : Dans les entreprises numériques, ne pas oublier les « déchets » informatiques, comme les données inutiles ou obsolètes, en mettant en place des solutions de nettoyage de fichiers et une gestion efficace des bases de données.
Chiffres clés et bénéfices mesurables
- La réduction et la valorisation des déchets permettent aux entreprises d’optimiser les coûts et de réduire leurs charges opérationnelles. Une bonne gestion des déchets peut réduire les coûts liés à leur traitement de 30 % à 40 %, en particulier dans les secteurs comme le bâtiment. Cliquez sur le lien ci-après pour consulter un dossier de l’ADEME à ce sujet.
- 69 % des salariés souhaitent que leurs entreprises investissent dans des initiatives durables telles que la réduction des émissions de carbone, l’utilisation d’énergies renouvelables et la réduction des déchets, selon une étude de Deloitte.
- D’autres études mettent en avant que les entreprises qui mettent en œuvre des politiques durables voient une amélioration de la satisfaction et de l’engagement des salariés, ce qui renforce leur fidélité à l’entreprise (source : Green Impact)
Points de vigilance – Les pièges courants
- Ignorer la formation du personnel : Si les salariés ne sont pas sensibilisés et formés à la gestion des déchets ou à l’optimisation des ressources, il est difficile d’appliquer efficacement ce principe. Investir dans des programmes de sensibilisation est donc crucial. Ce type d’actions permet également d’impacter la vie personnelle des salariés et d’avoir un impact plus large.
- Ne pas suivre ses données : Une entreprise doit mesurer ses déchets, ses pertes et ses consommations pour avoir une vue claire sur ce qu’elle peut améliorer. L’absence de suivi peut rendre toute démarche de réduction inefficace. Cela peut également permettre d’éviter le greenwashing ou d’identifier des effets néfastes non anticipés.
- Penser trop petit : Ne pas se limiter à un seul type de déchet ou de gaspillage. Ce principe peut s’appliquer à tous les aspects de l’entreprise, des matériaux aux processus de travail.
A vous de jouer …
Aujourd’hui, quels déchets identifiez-vous au sein de votre entreprise ?
Examinez un aspect de votre entreprise où vous pourriez réduire les déchets : qu’il s’agisse de matériaux, de temps, ou de ressources humaines. Comment pourriez-vous mettre en place une stratégie pour mieux valoriser ces ressources ?
Partagez vos idées en commentaire, et voyons comment nous pouvons travailler ensemble pour réduire les déchets en entreprise.
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