Voici l’article synthèse des 12 principes de permaculture, selon David Holmgren, au service de l’entreprise.
Au cours des 26 derniers jours, j’ai relevé un défi ambitieux : écrire un article quotidien pour introduire la permaculture dans le monde professionnel. Après avoir exploré les 10 principes de Bill Mollison dans les 10 premiers jours, j’ai ensuite abordé les 12 principes de permaculture développés par David Holmgren, en les adaptant au contexte des entreprises, plus spécifiquement aux TPE-PME.
Si vous êtes nouveau ici, vous pouvez consulter l’article qui explique le challenge ici : « La permaculture au travail : s’inspirer de la nature ». Allez-y vite avant de continuer.
Aujourd’hui, dans cet article bilan, nous allons revisiter ces 12 principes et faire un point sur leur application dans le monde du travail. Pour lire chaque article, cliquez sur le titre de chaque principe, cela ouvrira l’article en question.
💡Tout au long de ces semaines, nous avons vu comment ces principes peuvent-ils aider à bâtir des entreprises résilientes, durables et plus humaines ? Quel impact ont-ils pour les entrepreneurs et les équipes ? Nous allons voir ensemble les idées clés qui en ressortent.
Les 12 principes de la permaculture en entreprise :
1. Observer et interagir
Ce premier principe souligne l’importance d’une observation attentive avant toute prise de décision. En entreprise, cela se traduit par la nécessité de bien comprendre son environnement interne et externe, d’écouter ses collaborateurs et ses clients pour ajuster les stratégies de manière pertinente et proactive. L’observation est un levier puissant pour améliorer la productivité, l’innovation et la qualité de vie au travail.
2. Capter et stocker l’énergie
L’énergie dans une entreprise ne se limite pas à l’électricité, mais englobe également l’information, les compétences et la motivation des équipes. Capter et stocker cette énergie, c’est mettre en place des outils qui permettent de capitaliser sur l’expertise des collaborateurs et collaboratrices, d’encourager la formation continue, et de centraliser les savoir-faire pour les utiliser à bon escient.
3. Obtenez une production
Ce principe nous rappelle l’importance de résultats concrets. En entreprise, il s’agit d’adopter une approche pragmatique qui valorise les petites victoires, les objectifs atteignables et mesurables. La production n’est pas qu’une question de rendement, mais aussi de bien-être des équipes et de qualité des services ou produits offerts et du sens que cela apporte au monde.
4. Appliquer l’auto-régulation et accepter la rétroaction
L’auto-régulation, combinée à la rétroaction constructive, est indispensable pour éviter les erreurs coûteuses. En entreprise, mettre en place des systèmes de feedback, qu’ils soient internes (entre collaborateur-collaboratrices) ou externes (de la part des clients), permet d’ajuster les stratégies en continu et d’améliorer les processus. Ce principe renforce la résilience de l’entreprise face aux changements.
5. Utiliser et valoriser les ressources renouvelables
Il s’agit ici de maximiser l’utilisation des ressources humaines et matérielles disponibles de manière durable. Cela passe par l’intégration de solutions renouvelables, telles que l’énergie verte, mais aussi par la valorisation des talents internes à travers des formations et l’amélioration continue des compétences.
6. Ne produire aucun déchet
Appliqué à l’entreprise, ce principe se traduit par l’optimisation des ressources et la minimisation des gaspillages. Que ce soit les déchets matériels ou les talents sous-exploités, ce principe incite les entreprises à revoir leurs modes de fonctionnement pour éviter toute perte, améliorer l’efficacité, et renforcer leur impact positif sur l’environnement et la société.
7. Concevoir des motifs aux détails
Ce principe invite les entreprises à avoir une vision globale tout en accordant une attention aux détails. Les stratégies d’entreprise doivent être conçues à grande échelle, mais il est tout aussi crucial de prêter attention aux petits éléments qui peuvent faire la différence dans l’exécution. Les détails soutiennent la vision et garantissent la cohérence de l’ensemble.
8. Intégrer plutôt que séparer
Holmgren nous pousse à favoriser les synergies entre les équipes et les services. Cela signifie casser les silos, encourager la collaboration entre différents départements, et exploiter les talents et compétences qui se trouvent à la marge. En intégrant les forces diverses, une entreprise devient plus agile, innovante et adaptable.
9. Utiliser des solutions petites et lentes
Les grands changements peuvent parfois être déstabilisants pour les petites structures. En privilégiant les solutions progressives, les TPE-PME peuvent s’adapter en douceur aux nouvelles dynamiques du marché, minimiser les risques et favoriser une évolution durable.
10. Valoriser la diversité
La diversité est une richesse pour toute entreprise. En adoptant une approche qui valorise la diversité des profils, des idées et des compétences, les entreprises peuvent innover et mieux répondre aux défis du marché. Ce principe encourage la création de cultures inclusives qui favorisent l’engagement des équipes et la résilience organisationnelle.
11. Utiliser les bordures et valoriser les marges
Ce principe rappelle l’importance de prêter attention aux zones « marginales » dans une organisation, qu’il s’agisse de compétences sous-exploitées ou de marchés de niche. Ce sont souvent dans ces zones qu’on trouve des solutions innovantes ou des opportunités de croissance inexploitées.
12. Utiliser et répondre au changement
Le dernier principe de Holmgren nous invite à embrasser le changement, qu’il soit choisit ou subit (le plus difficile). En entreprise, cela implique de rester flexible, d’anticiper les évolutions du marché, et de s’adapter rapidement aux nouvelles réalités. Les entreprises qui réussissent à intégrer le changement dans leur culture sont celles qui prospèrent à long terme.
Conclusion : La permaculture comme levier pour les entreprises durables
À travers ces 12 principes, on comprend à quel point la permaculture peut être un modèle inspirant pour les entreprises. Que ce soit pour favoriser l’innovation, améliorer la productivité ou renforcer la résilience, chaque principe offre des clés concrètes pour faire évoluer nos modes de travail vers plus de durabilité et d’efficacité.
Au delà de ça, observez les entreprises qui fonctionnent bien, tant en productivité qu’en qualité de vie au travail et de sens apporté au monde. Sans s’en rendre compte, elles respectent ces principes. A l’inverse, observez celles qui ont des défaillance … vous observez que certains de leur fonctionnement ne sont pas en cohérence avec ces principes.
Ce défi de 30 jours n’est pas encore terminé, mais en regardant déjà ce que nous avons accompli, je suis convaincue que l’entreprise de demain se construira en s’inspirant de ces enseignements.
Et si tout ce que j’avais écris depuis ces 26 jours n’étaient que du greenwashing pour me faire voir ou connaître ? Je vous parle de cela dès demain …
Et vous, quel principe de permaculture avez-vous intégré dans votre organisation ?
Comment ces principes pourraient-ils transformer votre entreprise ?
N’hésitez pas à partager votre expérience en commentaire
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