On constate souvent avec regret que les démarches RPS échouent peu de temps après leur lancement. Pourtant, elles ont démarré avec de bonnes intentions…”
On le voit souvent : un diagnostic est lancé, un plan d’action est rédigé avec enthousiasme, quelques actions sont mises en œuvre…
Puis, petit à petit, la démarche s’essouffle.
Les urgences du quotidien reprennent le dessus. Les bonnes intentions se diluent.
Et on entend parfois : « Ah oui, c’est vrai qu’on avait fait un truc RPS… », “ça veut dire quoi déjà RPS ?”.
Pourtant, la prévention des risques psychosociaux n’est pas un projet ponctuel. C’est une démarche vivante, évolutive, qui gagne à être suivie, ajustée, nourrie dans le temps.
Voici quelques idées concrètes pour éviter que tout retombe comme un soufflé.
Mettre en place un diagnostic RPS et un plan d’action est déjà un grand pas.
Mais si la démarche s’arrête là, elle risque de perdre tout son impact.
Le véritable enjeu, c’est de faire vivre la dynamique dans la durée : suivre les évolutions, ajuster les actions, nourrir le dialogue… et ne pas laisser la prévention redevenir un sujet oublié.
Voyons ensemble comment inscrire une démarche RPS dans le temps, sans lourdeur, et en respectant le rythme de l’entreprise.
Pourquoi les démarches RPS échouent-elles après l’élan initial ?
Ce phénomène est courant : après l’élan initial, le quotidien reprend ses droits, les priorités changent, et la prévention passe à l’arrière-plan.
Quelques raisons fréquentes :
- Le manque de visibilité sur les résultats (pas d’indicateurs concrets).
- L’absence de temps dédié pour continuer à échanger et agir.
- La fatigue organisationnelle si les premières actions ont demandé beaucoup d’énergie sans résultats visibles immédiats.
Et c’est humain : dans toute organisation, ce qu’on n’entretient pas… finit par s’éteindre doucement.
Installer un suivi léger mais régulier
L’une des raisons pour lesquelles les démarches RPS échouent est le manque de rituels simples et réguliers permettant de garder le cap sans lourdeur.
Un suivi efficace ne rime pas avec complexité. Au contraire : plus il est léger, visible et vivant, mieux c’est.
Quelques pistes pour un suivi durable :
Planifier des points réguliers
Un temps court (30 minutes par trimestre) pour faire un point sur l’état d’avancement des actions prévues, voir ce qui avance, ce qui bloque.
Mettre en place 2 à 3 indicateurs simples
Par exemple : taux d’absentéisme, climat social perçu via un mini-baromètre interne, nombre d’initiatives collectives.
Ce sont des repères, pas des juges.
Partager les réussites, même petites
Chaque amélioration, même minime, mérite d’être reconnue : elle donne du sens aux efforts.
Ajuster les actions au fil du temps
Un plan d’action RPS n’est pas gravé dans le marbre.
L’organisation évolue, les besoins aussi : il est naturel de devoir ajuster.
Observer les effets réels
Certaines actions auront peut-être moins d’impact que prévu. D’autres, au contraire, produiront des effets positifs inattendus. L’idée est d’essayer, évaluer et transformer ou continuer.
Faire des ajustements en équipe
Impliquer les équipes dans le bilan (« Qu’est-ce qui marche ? Qu’est-ce qu’on changerait ? ») permet de garder la démarche vivante et co-construite.
Ne pas hésiter à simplifier
Parfois, alléger ou redéfinir un objectif permet de relancer l’énergie sans culpabiliser.
Créer des rituels collectifs pour entretenir la dynamique
Quelques idées pour maintenir le fil sans alourdir l’agenda :
Des « cafés qualité de vie » trimestriels
Moments informels pour échanger sur ce qui va bien, ce qui pourrait être amélioré.
Un baromètre flash annuel
5 questions simples envoyées à l’ensemble des équipes pour prendre le pouls.
Un « mur des réussites »
Affichez dans un espace commun les petites victoires du quotidien (exemples : meilleure communication interne, nouveaux rituels d’équipe, espace de pause amélioré…).
Une journée annuelle du « prendre soin »
Ateliers bien-être, retour d’expérience sur les évolutions de l’année… et célébration des avancées, tout en gardant le lien avec le travail.
Bien évidemment, il est important que le collectif soit en bonne santé pour cela.
Comment ancrer la prévention RPS dans la culture d’entreprise ?
À terme, la prévention des RPS peut devenir un réflexe collectif.
Pour cela :
- Relier la prévention à la stratégie globale : en parler comme d’un levier de performance, pas comme d’une contrainte.
- Faire des managers des relais du projet : en leur donnant les moyens et en valorisant leur rôle.
- Encourager l’expression continue : normaliser l’idée que parler des conditions de travail est sain et utile.
Petit à petit, sans forcer, en plantant des graines.
Conclusion : Mieux comprendre pourquoi les démarches RPS échouent pour les transformer durablement
Comprendre pourquoi les démarches RPS échouent, c’est se donner les moyens de les ancrer durablement, même de façon imparfaite, dans la culture de l’entreprise
Le plus important, ce n’est pas d’avoir un plan parfait. C’est de cultiver une dynamique d’écoute, d’ajustement, de progression.
Votre démarche RPS peut être comme un jardin : parfois en jachère, parfois en floraison… mais toujours en mouvement.
Et souvenons-nous : un tout petit pas aujourd’hui peut ouvrir un chemin immense demain
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