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Intégrer plutôt que séparer

Nous arrivons au 21ème jour consacré à la permaculture au travail avec le 8ème principe de David Holmgren : « Intégrer plutôt que séparer ». Nous allons voir comment ce principe améliore la performance de votre entreprise.

Cet article fait partie de la série « challenge du mois de septembre » : 30 jours pour vous parler de la permaculture au travail. Si vous êtes nouveau ici, vous pouvez consulter cet article « La permaculture au travail : s’inspirer de la nature » qui vous expliquera tout.

Relier le principe au contexte professionnel

Le 8ème principe de permaculture de David Holmgren, « Intégrer plutôt que séparer », est essentiel pour la conception de systèmes durables. En entreprise, ce principe invite à renforcer la cohésion et la collaboration entre les équipes et les services. L’idée est de maximiser les synergies en connectant les ressources, les compétences et les projets pour créer une organisation plus résiliente et efficace. Pour une TPE-PME, où les ressources peuvent être limitées, il est d’autant plus important d’optimiser les connexions internes pour assurer un flux d’information et d’énergie harmonieux.

Exemple d’application en entreprise

Imaginons, une petite entreprise de services qui a décidé d’intégrer ses services commerciaux, marketing et techniques au lieu de les garder cloisonnés. Cette intégration a permis d’améliorer la communication entre les équipes, réduisant ainsi les frictions et les doublons dans les projets. Résultat : une meilleure synchronisation des efforts, une efficacité accrue, et une augmentation de 20 % des résultats commerciaux. Cela permet également à ceux et celles qui le veulent de développer des compétences vers des activités n’étant pas initialement sur leur fiche de poste. Ce qui, par la même occasion permet des remplacements en cas de besoin. En intégrant les différents pôles, l’entreprise a pu concentrer ses forces pour atteindre plus facilement ses objectifs.

Intégrer plutôt que séparer
Une forêt est un excellent exemple de système intégré et interconnecté, où chaque élément joue un rôle important dans l’écosystème global.

Outils et stratégies concrètes

  • Renforcer les équipes pluridisciplinaires : Créer des équipes composées de membres de différents services pour faciliter la circulation des informations et encourager l’innovation. Cela permet également d’enrichir les perspectives et de renforcer l’engagement des collaborateurs.
  • Outils de gestion collaborative : Utiliser des plateformes de collaboration (comme Slack, Trello, ou Notion maintenant … le grand nouveau 😊) pour centraliser les échanges et faire en sorte que les projets soient visibles et partagés par toutes les équipes.
  • Méthode Agile : La mise en œuvre de méthodologies Agile permet aux équipes d’être plus flexibles et de mieux s’adapter aux changements. Les revues régulières permettent de s’assurer que tous les acteurs sont alignés sur les objectifs communs.
  • Rencontres transversales régulières : Instaurer des réunions régulières avec des équipes de différents services pour échanger sur les projets, les problématiques et les solutions possibles. Cela encourage la communication horizontale et limite les silos.

Attention, tous ces outils, comme pour tous je pense, ont également leur limite, que nous verrons juste après. C’est comme pour tout, il y a toujours des avantages et des inconvénients à toute action. D’où l’intérêt d’avoir une vision globale et en détail, comme nous l’avons vu dans des précédant articles. De plus, chaque entreprise doit trouver ses outils. Ce qui fonctionne pour une, ne fonctionnera peut-être pas pour vous, et vis-versa.

Chiffres clés et bénéfices mesurables

  • Une enquête de Deloitte, transformée en livret blanc, souligne l’importance de la collaboration en entreprise, pour avoir des entreprises à taille humaine.

« La force d’un système réside dans l’interaction de ses éléments, non dans leur isolement. »

— David Holmgren —

Points de vigilance – Les pièges courants

  • Manque de communication : Une intégration mal encadrée peut entraîner des malentendus et des conflits entre les équipes. Il est crucial de mettre en place des canaux de communication efficaces pour éviter cela. Bien évidemment, être formé à la communication bienveillante (ou non violente / CNV) devrait être indispensable. Je vous en parle dans cet article : “3 raisons pour apprendre à communiquer en entreprise”.
  • Résistance au changement : Les équipes peuvent être réticentes à l’idée de briser les anciens silos. Il est important de les accompagner et de former les collaborateurs à ces nouvelles dynamiques de travail.
  • Forcer les individus : Pas tout le monde et toutes les personnalités cherchent à développer leurs compétences vers d’autres tâches. Pas tout le monde apprécie la polyvalence. Et c’est très bien d’avoir une multitude de personnalité au sein d’une entreprise, ce qui permet de se compléter et d’être plus résilient, de manière globale, en cas de changement non voulu ou perçu. Nous allons retrouver cela dans le 10ème principe “Valoriser la diversité”.
  • Ne prioriser que des outils numériques ou technologiques : Il faut vivre avec son temps. La technologie et le numérique aide beaucoup. Néanmoins, nous ne sommes pas tous égaux à ce niveau, et cela peut avoir également des impacts technologique. Il est donc important de penser les changements de manière collective et documenté ainsi que d’accompagner de manière adaptée les collaborateurs et collaboratrices.
  • Perte d’autonomie : Bien que l’intégration soit importante, il ne faut pas négliger l’autonomie des équipes. Trop de collaboration peut parfois ralentir les processus. Il est essentiel de trouver un équilibre entre intégration et efficacité.
  • Trop de flexibilité : Attention au trop … cela peut favoriser l’épuisement et le bunout. Soyez à l’écoute de vos équipes.

A vous de jouer …

Aujourd’hui, identifiez un domaine de votre entreprise où les équipes ou les services fonctionnent de manière isolée. Ce fonctionnement est-il apprécié ? Est-ce que les équipes trouvent cela facilitant ? Est-ce que les les intégrer pourrait améliorer les processus ? Quels outils ou méthodes pourriez-vous mettre en place pour favoriser cette synergie ?

Partagez vos idées ou expériences en commentaire, ou contactez-moi directement pour échanger sur les moyens de rendre vos équipes plus collaboratives et intégrées.

Sarah Amoros

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